École Saint-André à Liège

Visite de l'Archéoforum de Liège pour les élèves de P6B

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  • Le 23/04/2018

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Liège est fille de la Légia autant que de la Meuse. Au fil des siècles, un ensemble de cours d’eau a peu à peu modifié le relief du vallon descendant du plateau hesbignon vers la Meuse. Deux de ceux-ci, le rieu de Coqfontaine et le rieu du Bois vont se rejoindre pour former la Légia. À sa source, elle est d’ailleurs appelée Glain, Rèwe ou Rieu et ce n’est que plus loin qu’elle prend le nom de «Légia». Cette rivière, au niveau de la place Saint-Lambert, a formé un cône de déjection, sorte de promontoire limoneux surélevé par rapport aux crues de la Meuse et à l’abri des vents du nord. Toutes les qualités nécessaires sont réunies pour faire de cet îlot naturel un lieu de passage et de vie. 

Dès la Préhistoire, les hommes y ont trouvé d’utiles ressources. L’eau potable est puisée dans la rivière. Les collines avoisinant le site fournissent, elles, le gibier et le bois nécessaire à la construction et au chauffage. Sans négliger le fait que le fond de la vallée sert, dès le Néolithique, de pâture aux animaux.

Cet îlot de limon fertile est aussi l’emplacement choisi au Ier siècle ap. J.-C. pour installer une grande villa gallo-romaine. Puis, vient le premier village du haut Moyen Âge, lieu du martyre de l’évêque Lambert. Centre politique et religieux de Liège, la place Saint-Lambert ne dément pas son attrait depuis 9000 ans.

Écrit sur base d’un texte fourni par M. Joseph Deleuse

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Des objets en silex ont prouvé une présence humaine aux environs du site liégeois durant la dernière glaciation (vers 100.000 – 50.000 av. J.-C.). Les fouilles ont démontré l’occupation du site lui-même dès le VIIemillénaire avant notre ère.

La place Saint-Lambert possède un sous-sol peu acide qui a permis la conservation des matières organiques tels des ossements d’animaux datant de l’époque des chasseurs-cueilleurs. Certains de ces ossements portent des traces de découpe ou ont été travaillés pour en faire des outils.

Depuis le Néolithique, période où l’homme passe alors d’une économie de prédateur vers celle de producteur, la présence humaine est

continue sur le site de la place Saint-Lambert.

Les traces des poteaux de leurs habitations ont été mises en évidence.

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Durant l’époque carolingienne (IXe siècle), le martyrium devient une cathédrale dont la largeur est portée à environ 23 mètres sur plus de 70 mètres de longueur. Le chœur occidental de cette cathédrale est aménagé à l’emplacement de l’abside du martyrium, lui-même construit «sur» les bâtiments romains mais selon un axe qui ne respecte pas leur disposition générale.

 

La permanence du chœur occidental au même endroit paraît intentionnelle. Il s’agissait, selon la tradition, du lieu du martyre de l’évêque Lambert. En 881, lors de l’attaque de la cité de Liège par les Normands, le «monastère de Saint-Lambert» est la proie des flammes, mais le sanctuaire est ensuite rapidement reconstruit et restauré.

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Évêque bâtisseur, Notger (972 - 1008) fait ériger une nouvelle cathédrale, toujours à l’emplacement du meurtre de saint Lambert. C’est dans la crypte occidentale de ce grand édifice (près de 100 mètres de long) que Notger fait placer les reliques du saint.

C’est également Notger qui fait construire, au sud de la cathédrale, l’église paroissiale de Notre-Dame-aux-Fonts, le baptistère primaire de la Cité. C’est là que sont conservés, depuis le XIIe siècle jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, les célèbres fonts baptismaux actuellement exposés dans l’église Saint-Barthélemy.

Remaniée en style roman dans le courant du XIIe siècle, la cathédrale notgérienne est durement frappée par l’incendie qui ravage le centre de Liège en avril 1185.

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